Nous souhaitons une ville conciliant transition écologique et justice sociale

Bien que Vitré se soit démarquée par son dynamisme économique, il nous faut désormais penser la ville à l’aulne des impératifs climatiques et environnementaux. Nous sommes aujourd’hui collectivement interrogés sur nos façons de consommer, de produire, de nous déplacer et de vivre ensemble.

Un challenge immense mais passionnant s’offre à nous : construire ensemble une ville résiliente, c’est-à-dire prête à affronter les défis du changement climatique.

Notre diagnostic

Le modèle vitréen développé, générateur de gaz à effets de serre (GES) nous place à un taux d’émission le plus élevé du département. Ce dernier est de 11.9 tonnes de GES par an et par habitant. (Fougères : 9.5 t, St Malo : 5t).

64% des vitréens travaille nt sur la commune. Pourtant, les alternatives à la voiture n’ont pas été développées au-delà des bus gratuits.

Vitré Communauté a vu son artificialisation des sols augmenter de 1,36% par an entre 2011 et 2016, ce qui en fait la 3ème intercommunalité la plus consommatrice de terres agricoles en Bretagne. Cette politique impacte nos temps de trajet, nos espaces agricoles et notre santé.

Bien que nous ayons des structures et des compétences humaines sur le territoire, les politiques locales ne se sont pas fixées d’objectifs ambitieux permettant d’atteindre puis de dépasser l’orientation nationale des 20% d’alimentation biologique dans nos cantines.

Notre vision

Nous voulons agir pour réduire de manière significative les émissions de GES, lutter contre l’artificialisation de terres agricoles, augmenter nos capacités à cultiver localement des produits sains et favoriser l’alliance entre économie, solidarité et préservation de notre environnement.

Ces enjeux nous obligent à remettre en cause le modèle de développement local actuel et à abandonner certains projets destructeurs.

Cette transformation écologique s’accompagnera d’une politique forte de justice sociale. Vitré demain, nous l’imaginons accueillante pour toutes les populations, avec une attention particulière aux plus fragiles, plus dense pour éviter l’étalement urbain mais avec une qualité de vie améliorée. Cette nécessaire transformation écologique de Vitré est aussi l’occasion de développer de nouveaux métiers, de nouvelles compétences, de nouvelles solidarités et ainsi proposer un modèle adapté.

Nos propositions

#1 Nous souhaitons une mobilité douce accessible à toutes et à tous

#2 Cap vers une alimentation 100% bio et locale dans nos cantines !

Objectif d'alimentation 100% et locale dans nos cantines !

Nous mettrons en œuvre un plan ambitieux et réalisable pour tendre vers cet objectif tout en garantissant un coût constant pour les familles.

 

L’exemple de Mouans-Sartoux

Mouans-Sartoux, commune de 10000 habitants des Alpes Maritimes, produit en maraîchage municipal depuis plusieurs années 22 tonnes de légumes bio par an pour alimenter les cantines scolaires : « c’est un succès et cela ne coûte pas plus cher ». Alors pourquoi pas nous ? (Source)

 

Pourquoi voulons-nous aller plus loin ?

Deux raisons principales nous ont poussé à proposer l’alimentation bio et locale dans les cantines scolaires.

1er : La santé des enfants : Ce sont principalement les résidus de pesticides utilisés dans l’agriculture, les résidus d’antibiotiques utilisés pour l’élevage et les métaux lourds provenant soit de l’agriculture soit de l’activité industrielle qui vont être ingérés avec les aliments par nos enfants.

2ème : La protection de notre environnement : Ce choix de consommation aura aussi un impact important sur la qualité de nos sols, cultures, (éco-systèmes) et sur notre environnement en général. Acheter du local diminue le bilan carbone, développe le tissu économique local et favorise le lien social. 

 

Propositions

  • Organisation d’états généraux de l’alimentation locale associant les élus, les associations, les producteurs et les acteurs concernés (écoles publiques et privées)
  • Mettre en place des produits bio (100 % à terme) de saison et locaux si possible dans les restaurants scolaires, à coût constant pour les consommateurs.
  • Limiter les surcoûts en luttant contre le gaspillage.
  • Mettre en place une plateforme entre les producteurs et les gestionnaires des cantines.
  • Découper les appels d’offres en plusieurs lots pour que les producteurs locaux puissent se positionner.
  • Mettre en place des surfaces agricoles relais par analogie aux ateliers relais proposés pour l’industrie.
  • Mettre en place une  régie municipale si la production est insuffisante.
  • Mettre en place des états généraux réunissant les écoles publiques et privées, les parents d’élèves et les associations.
  • Agrandir le champ d’action aux collèges et aux lycées publiques et privés, aux EHPAD, à l’hôpital et aux entreprises.
  • Sensibiliser les jeunes et les adultes à une alimentation plus écologique.
  • Prévoir un budget municipal pour réussir cette transition.

Pour plus d’informations : https://www.ademe.fr/demain-territoire

 

#3 Urbanisme : améliorer l'existant et cesser l'étalement urbain de la ville

Construire une ville solidaire et écologique autour d'un centre dynamique

Le développement des zones commerciales est aujourd’hui remis en cause pour son impact sur la dévitalisation de notre centre-ville et la disparition des commerces de proximité, il a également une influence sur l’utilisation des voitures individuelles, l’étalement urbain, l’artificialisation des terres. La re-vitalisation du centre-ville doit être une priorité du prochain mandat.

Nos propositions : 

  • Nous cesserons toute extension des zones commerciales en périphérie
  • Nous soutiendrons le programme « Action coeur de ville » ou encore le dispositif des nurseries commerciales.
  • Nous soutiendrons et accompagnerons la rénovation et l’isolation des logements du centre-ville tout en veillant à son accessibilité. Nous miserons sur l’éco-habitat et à l’accès à ces formations dans ce domaine sur le territoire. 

  • Parce que l’installation en centre-ville est parfois complexe en raison des différentes normes éxigées, nous créerons un conseil en urbanisme partagé. Cet outil s’adressera à l’ensemble des acteurs qui ont des projets de restructuration ou d’aménagement. Ce conseil sera composé d’une équipe-conseil (architecture, urbanisme, mobilité, paysage, environnement, énergie, sociologie)  mise à leur disposition pour la programmation  et la réalisation des projets. 

  • Nous compenserons toute artificialisation des terres agricoles : le 0% artificialisation nette.
  • Nous mènerons une réflexion sur l’urbanisme à l’échelle inter-communale. Nous souhaitons, en effet, un territoire plus solidaire en menant une politique d’urbanisme cohérente avec une vision globale du territoire de Vitré Communauté. 
Améliorer le cadre de vie existant et cesser l’étalement urbain

Améliorer le cadre de vie existant et cesser l’étalement urbain, voilà notre objectif.

  • Nous décloisonnerons le quartier nord en y favorisant l’installation des commerces de proximité, en adaptant les passages des bus,  l’accès aux mobilités douces et en y créant une école publique.
  • Nous accélérerons une densification harmonieuse et diversifiée de notre ville en compensant toute artificialisation des terres agricoles.
  • Nous redonnerons de l’attractivité à notre parc social notamment par l’installation d’espaces de jeux, sportifs et de jardins partagés dans les quartiers de Maison-rouge et Debussy. 
  • Nous mettrons toute notre énergie à redonner de l’attractivité à notre centre-ville en cessant toute extension des zones commerciales en périphérie, en soutenant le programme « action cœur de ville », le dispositif de nurserie commerciale, la rénovation et l’isolation des logements du centre-ville tout en veillant à son accessibilité.
  • Nous veillerons également à la cohérence de développement du territoire à l’échelle de Vitré Communauté. 
Cap vers une mobilité + douce d'ici 2026 !

Vitré émet 11,9 tonnes/an/habitant de Gaz à Effet de Serre pendant que Fougères en émet 9,5 et St-Malo 5. Vitré ne cesse de s’agrandir en construisant des zones pavillonnaires de plus en plus importantes. Ceci a pour conséquence de consommer des terres agricoles, diminuer les espaces verts, augmenter les trajets de proximité. Sans remettre en cause le dynamisme de Vitré, il est possible de faire autrement.

 

Nos objectifs: 

  • Diminuer nos émissions de CO² en réduisant le trafic routier par le développement des mobilités douces rendues accessibles à toutes et tous.
  • Encourager les 60% de vitréens travaillant à Vitré à faire le choix d’une mobilité alternative.

 

Nos propositions :

En redéployant le budget du contournement, nous élaborerons un véritable plan mobilité 2026 de 6 millions d’euros :

 

  • Nous élaborerons un véritable plan vélo-piéton (amélioration de la sécurité, du confort, du maillage des pistes cyclables)
  • Etablir un plan de circulation qui favorise les sens uniques. Le but est de fluidifier la circulation, et de dégager des espaces disponibles pour les cyclistes et les piétons.
  • Nous adapterons le fonctionnement des bus aux besoins des usages et des entreprises
  • Construire des bandes cyclables où les utilisateurs se sentent en sécurité
  • Mettre à disposition des moyens d’attache-vélo pour stationner les bicyclettes. 
  • Nous favoriserons l’apprentissage du vélo en lien avec les acteurs éducatifs.
  • Nous organiserons des journées festives en centre-ville, sans voiture, organisées avec les commercants et les associations
  • Développement du parc locatif de vélos électriques avec un tarif mensuel préférentiel pour les jeunes et les familles modestes.
  • Soutenir le Challenge Mobilité organisé par l’association EVEIL au sein des entreprises vitréennes. Ce challenge a pour objectif de réduire globalement l’utilisation de la voiture pour se rendre au travail.
  • Cesser d’étendre les zones commerciales en périphérie.
  • Créer un pôle mobilité en analogie avec le pôle énergie pour que chacun puisse y venir prendre conseil pour une autre mobilité.

 

 

Le plan mobilité 2026 en infographie

#4 Intégrer la santé environnementale dans toutes les politiques municipales

Intégrer la santé environnementale dans toutes les politiques municipales

Le contexte :

> Les maladies chroniques (cancers, maladies cardiovasculaires) représentent la première cause de décès dans le Pays de Vitré

> +2,9% d’évolution des maladies cardiovasculaires en moyenne par an en Bretagne

> 2 000 décès prématurés par an en Bretagne dus à la pollution de l’air 

 > Une politique locale de prévention insuffisante, focalisée sur les comportements individuels

 

Nos objectifs

> Agir sur les déterminants de santé liées aux conditions de vie ( Qualité de l’air, alimentation, urbanisme, mobilité)

> Privilégier les actions en faveur des publics vulnérables

 

Nos actions 

> En aménageant un cadre de vie favorable à la santé : mesure des impacts environnementaux des projets d’urbanisme, préservation des espaces verts en ville, promotion de la mobilité active (vélo, marche…), dans une perspective de réduction des inégalités.

 

> En réduisant l’exposition des enfants et des agents de la Ville aux perturbateurs endocriniens : cantine bio, locale et sans plastique, utilisation de produits d’entretien naturels dans les bâtiments communaux, mise en place des critères d’éco-conditionnalité interdisant les perturbateurs endocriniens dans les contrats et achats publics.

 

> En favorisant les initiatives de prévention pour et avec la population, notamment dans les écoles et en s’appuyant sur le dynamisme associatif de Vitré.

 

> En informant tous les ans les habitants sur l’avancement des engagements pris.

 

Avec des moyens humains et financiers : 

 

– Mise en place d’un Plan Local de Santé-Environnement coordonnant l’ensemble des actions.

– Recrutement d’un chargé de mission santé financé à 50% dans le cadre d’un avec Agence Régionale Santé.

– Financement des actions grâce aux appels à projets publics (ADEME, ARS…)

#5 S'engager pour la cause animale

Nous nous engagerons pour la cause animale en interdisant l’installation des cirques avec présence d’animaux sauvages

Parce que le bien-être animal est intégré dans notre projet, Vitré rejoindra les 384 communes ayant déjà pris des arrêtés pour interdire les animaux sauvages dans les cirques.  Ainsi, nous privilégierons les établissements proposant des spectacles sans animaux.