Au-delà de la ZAC de la Roncinière et de ses périples juridiques aux chiffres vertigineux, ce dossier constitue un sérieux signal d’alerte concernant notre politique d’aménagement du territoire et du logement. Sur ce dossier, il semblerait que Vitré a eu les yeux plus gros que le ventre en la matière lors de la construction de cette ZAC.
Quelque soit l’issue de cette procédure, si la municipalité ne prend pas en compte ce signal pour avoir une réflexion globale sur notre urbanisme, la facture pourrait être alors plus lourde à l’avenir.
Le logement est aujourd’hui un problème social. Son coût, en constante augmentation à Vitré, empêche aujourd’hui de nombreuses personnes de s’installer à Vitré. Si le coût du logement doit absolument être maîtrisé, faut-il alors augmenter l’offre ? Oui mais pas n’importe comment !
Le modèle d’étalement en périphérie de grands projets d’urbanisme se fragilise et ne suffit plus à la majorité des demandes des primo-arrivants qui sont dans l’attente d’une plus grande qualité de vie. Ce modèle crée des quartiers qui se sentent isolés du reste de la ville et éloignés des lieux de vie. Ce sentiment est souvent renforcé parce que les familles qui y habitent ont mis la main à la poche pour habiter à Vitré.
Cette qualité de vie passe par des services, des commerces à proximité de leur habitation, des espaces naturels au sein des quartiers, des aires de jeux pour les enfants mais aussi par des liaisons, en bus, en vélo ou à pied vers le centre-ville, les écoles, collèges et lycées. La ZAC de la Roncinière semble être l’exemple de toutes ces attentes, qui visiblement n’ont pas été comblées, ni anticipées par les élus. Les élus de l’époque avaient alors entamé cette ZAC avant que les autres ne soient terminées. Une ZAC qui a donc été pensée trop vite et qui au final, tarde à se réaliser !
Soyons donc raisonnables et raisonnés dans nos futurs projets d’urbanisme !
Erwann ROUGIER et Carine POUESSEL