Pour cette tribune, nous avons souhaité laisser la parole à Cécile (21 ans) et Vincent (26 ans), habitants du pays de Vitré.
Erwann ROUGIER et Carine POUËSSEL
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L’Urgence de suivre les recommandations du GIEC
Le nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat est sorti début avril et ses conclusions sont sans équivoque. Il ne nous reste plus que trois ans pour espérer inverser la courbe des émissions de GES, ce qui reviendrait alors à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C en 2050. Au-delà de ce seuil, l’adaptation de nos systèmes naturels et humains serait compromise entraînant son lot de conséquences ; hausse du niveau des mers, amplification des catastrophes climatiques, et migrations climatiques.
Cinq nouvelles années de perdues
A l’heure où nous écrivons ces mots, l’issue du premier tour de l’élection présidentielle est connue. Selon le Réseau Action Climat qui regroupe plus de trente associations en lien avec la lutte contre le changement climatique, les deux programmes présents au second tour sont très loin de pouvoir répondre à nos objectifs. Ainsi ces 5 prochaines années pourraient être encore celles de l’inaction climatique. A ce titre, nous regrettons la place encore insuffisante apportée à la question du climat et à la préservation de la biodiversité durant la campagne.
Vitré face à ses responsabilités
Les collectivités territoriales portent aussi une part essentielle des solutions. A l’échelle de Vitré Communauté, les objectifs présentés dans le cadre du PCAET (Plan Climat Air Energie Territorial) manquent cruellement d’ambition au regard de l’urgence (- 24% pour 2030). A titre de comparaison, Vitré Communauté est loin des objectifs de l’Union européenne fixés à moins 55% d’émission de GES pour 2030. Dans cette même logique pragmatique, face à l’urgence, la préservation du vivant et donc de la biodiversité au sein de notre territoire devrait remplacer des projets dépassés comme celui du contournement routier. Ainsi pour la mobilité, nous devons proposer des solutions efficaces pour permettre la pratique du vélo au quotidien entre le domicile, le travail et l’école, des liaisons de bus efficaces. Nous pouvons accélérer la rénovation énergétique et réduire notre consommation, encourager la production d’énergie renouvelable et enfin remettre la nature au cœur de nos projets urbains.
Cécile et Vincent
