Elles sont salariées, ouvrières, agricultrices, aides à domicile, fonctionnaires, cheffes d’entreprise, retraitées ou élues. Nous souhaitons dédier cette tribune aux 9500 vitréennes. Oui, il est possible de faire davantage pour leur émancipation, pour une véritable égalité femme-homme et pour lutter contre les violences faites aux femmes !
A Vitré, elles sont 1900 à vivre seules auxquelles s’ajoutent 1815 familles monoparentales dont les parents sont majoritairement des femmes. Cette situation les expose à un risque plus important de précarité. Elles connaissent parfois des difficultés d’insertion sur le marché du travail et leurs conditions de vie sont moins favorables que celles des autres familles. Elles sont aussi les plus confrontées aux problématiques de mobilité, de logement, de santé et de garde d’enfants. En investissant dans une crèche municipale, en améliorant la proximité des services du quotidien, comme les écoles et les commerces, on encourage leur émancipation.
Les femmes vitréennes, ce sont aussi les aides à domicile du CCAS, des ATSEM, des agents d’accueil qui représentent une grande majorité des effectifs. Ces métiers, trop peu reconnus et en pleine crise d’attractivité, doivent être revalorisés, notamment par leur rémunération et en veillant à la progression des carrières. Nous avons formulé cette demande au conseil d’administration du CCAS.
Les femmes vitréennes, ce sont aussi des élues qui s’engagent malgré des freins à la nomination aux postes-clés. Certes nous avons une femme maire mais nous n’échappons pas à une répartition des délégations encore trop genrée avec des postes d’adjoints masculins au sport, à l’urbanisme, à la mobilité, à la sécurité, aux finances et des femmes adjointes à la culture, à l’éducation, à la santé. Repensons cette répartition, formons les élues à la prise de parole en public.
Agissons également en repensant nos cours d’école ! Comment aujourd’hui accepter de voir nombre de filles sur le côté pendant que les garçons occupent la quasi-totalité du terrain pour jouer au ballon? Cela implique une démarche de co-construction avec les enfants, les équipes éducatives et les représentants des parents d’élève.
Ouvrons le dialogue avec les associations, notamment sportives, sur ce sujet pour en faire un véritable projet collectif et inclusif.
Enfin, agissons sans relâche contre les violences faites aux femmes. Travaillons avec le collectif « Nous Toutes », la gendarmerie et notre police municipale pour renforcer les dispositifs d’aide aux femmes victimes de violence. Assurons-nous qu’un hébergement d’urgence existe sur Vitré. Nous avons proposé au service prévention du CCAS d’agir dans ce sens en organisation des ateliers et des formations.
Vous l’avez compris, l’égalité femme-homme, c’est bien l’affaire… de tous et toutes !
Carine Pouëssel et Erwann Rougier